Le Deuil Animalier
Le monde invisible, nos défunts, nous déposent discrètement des signes dans nos vies. Nous pouvons tous les percevoir si le bruit de notre mental cesse un instant, mais nous ne devons pas les attendre… Quand ils se présenteront à nous, nous les reconnaîtrons et ils auront pour nous leur pleine signification.
Le processus de deuil, qu’il soit humain ou animal, est un long cheminement personnel.
Cinq phases émotionnelles se distinguent cependant et sont communes à chaque individu :
- le déni
- la colère
- la culpabilité
- le chagrin
- la résilience, l’acceptation.
Ces étapes ne sont pas linéaires, parfois elles s’entremêlent, se bousculent. Nous ne vivons pas les étapes d’un deuil de la même façon, ni au même rythme. Il est fondamental de prendre en compte notre horloge interne, de nous écouter, sans nous juger pour avancer en conscience dans ce processus.
Dans certaines civilisations, la mort est un prolongement de la vie, « juste de l’autre côté du voile ».
En occident, notre culture a un peu plus de mal avec cette philosophie.
Et si nous pensions un instant que notre conscience, tout comme celle de nos animaux, est infinie, éternelle, et qu’elle continue à vivre après la mort physique, juste de l’autre côté. Nous existons tous en tant qu’esprit (âme) habitant un corps physique.
Lorsque l’heure de leur départ est arrivée, les animaux quittent leur enveloppe terrestre bien plus facilement que nous, les humains, pour s’élever sur un autre plan vibratoire. Pour eux, il s’agit d’une continuité, ils savent déjà et sont souvent prêts, bien avant nous, à leur fin proche. Ils attendent avec résilience notre ultime choix, lorsque c’est à nous de décider de leur départ, en nous aidant de tout leur amour et en se préparant sereinement.
Les animaux ne nous abandonnent jamais, même après leur passage vers l’au-delà. Ils continuent à faire partie de nos vies… autrement.
Voici l’histoire de l’une de mes consultantes et de sa chatte Choupette, nous avons eu l’idée de cette écriture à quatre mains.
Nora :
« Certes le temps fait son travail, mais faire le deuil de notre compagnon de tous les jours, de notre protégé, de notre complice, c’est atteindre la résilience, en balayant du mieux que l’on peut ce vide en nous et cette culpabilité de faire sans lui. C’est dans ce tourbillon de peine et de questionnements (sur : est-ce que j’ai bien fait? Comment va-t-elle?) que j’ai contacté Eve-Emmanuelle.
Il me semble important tout d’abord de vous expliquer le contexte. J’avais déjà fait l’expérience d’une communication animale avec Eve-Emmanuelle pour ma chatte Choupette, de son vivant, qui avait un cancer. Cela m’avait énormément aidée. J’avais la preuve du lien subtil et de la compréhension innée qui nous unissaient Choupette et moi. Cette communication m’a permis d’être au plus près de ses besoins et elle nous a préparées à son départ, qui a eu lieu 6 mois plus tard.
J’ai eu deux communications après son départ, la deuxième n’était pas prévue. Toutes deux m’ont frappées par leur singularité.
** La première a été faite environ quinze jours après son envol vers l’autre rive. J’avais recontacté Eve-Emmanuelle pour un rendez-vous « classique » car je sentais Choupette de plus en plus fatiguée par sa maladie. Alors que nous échangions pour trouver un créneau, j’ai senti un temps d’absence chez Eve-Emmanuelle, j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose durant ces quelques secondes. J’avais mon rendez-vous « en urgence », Eve-Emmanuelle toujours aussi investie, altruiste et bienveillante, avait chamboulé son planning pour Choupette et moi.
Oui mais… deux jours plus tard j’ai dû emmené Choupette chez le vétérinaire en urgence car son état se dégradait et prendre la décision de la laisser partir dans la dignité et la sérénité. Ce temps d’absence que j’avais senti au téléphone, c’était ça, Choupette lui avait déjà annoncé qu’elle était prête pour son voyage.
Il est souvent nécessaire d’attendre une période avant d’engager une connexion avec un animal défunt, c’est ce que j’ai fait en suivant les conseils d’Eve-Emmanuelle.
Enfin le jour et l’heure du rendez-vous sont arrivés! Même si je connaissais la communication animale, là je ne savais pas à quoi m’attendre, Choupette n’était plus là physiquement.
Cette connexion m’a bouleversée au plus profond de moi-même. Je savais que nous étions liées ma Choupette et moi, mais là ce fut la révélation que notre lien était toujours présent et fort, et ce malgré l’absence de matérialité. Choupette m’a raconté son départ, tout ce qu’il s’était passé durant cette journée d’épreuves, mes pensées, mes actes, mes gestes, la nuit où je l’ai veillée dans mes bras sur mon balcon. Elle m’a confirmé qu’elle était là, que les vibrations que je ressentais, c’était bien elle. Je n’ai pas les mots pour expliquer les détails mais je sais qu’elle est bien et en paix. Elle m’a donné les bouteilles d’oxygène nécessaires pour remonter à la surface, m’a révélé quelques indices qui me permettraient de savoir qu’elle était là. Notamment ces papillons bleus ! Et je les ai vus à plusieurs reprises, sans y penser, dans des endroits insolites, vous pouvez me croire, je suis bien lucide et je ne suis pas perchée, comme on dit.
Donc oui, nous ne sommes plus sur le même plan, mais nous restons liés, j’en suis convaincue.
** La deuxième communication après son départ a été faite six mois après son envol, à la demande de ma soeur. Elle avait l’habitude de la garder pendant mes absences et était sûre de ressentir sa présence insistante depuis quelque temps auprès d’elle. J’ai été surprise mais Choupette se faisait de plus en plus présente aussi dans mes pensées, alors j’ai recontacté Eve-Emmanuelle.
Cette connexion a été particulière car oui en effet Choupette avait des messages à nous transmettre. Nous traversions ma famille et moi un tsunami émotionnel et cette connexion a profondément résonné en chacun de nous avec des messages précis pour nous tous. Malgré la non matérialité nous sommes encore des livres ouverts pour elle! Elle est donc toujours là, nous observe et nous aide même depuis l’autre rive.
La connexion avec un animal défunt nous remplit d’amour, de présence subtile, de preuves parfois. Convaincue, je ne ressens plus l’absence physique de Choupette, je sais qu’elle est là et que notre langage est désormais dans la résonnance. Il m’en est pas amoindri, loin de là…
Merci encore Eve-Emmanuelle pour être ce canal si développé, qui nous permet à notre compagnon et à nous d’avancer.
Merci encore, car grâce à vos capacités, votre sensibilité et votre bienveillance, vous nous avez aidées, Choupette et moi, non seulement pour les besoins du quotidien mais aussi pour l’après… ».
Merci Nora pour votre témoignage, votre vécu et vos ressentis de ces trois expériences, chacune bien singulières.
Il restera toujours un beau fil d’or, un lien subtil entre vous et vos animaux.
C’est avec cette notion d’infini que nous devons penser à eux…